Les enquêtes menées par le BIANCO révèlent plusieurs irrégularités, notamment le détournement de fonds destinés à des compétitions sportives, l'utilisation frauduleuse de bons de sortie, ainsi que l'acquisition illégale de camions pompiers en violation du code des marchés publics. Le préjudice financier est estimé à plus de 400 millions d’ariary, représentant une atteinte significative aux deniers publics et à la confiance des citoyens envers les institutions gouvernementales. A l'issue des enquêtes, l'affaire aurait été transmise au Parquet du Pôle anti-corruption. 7 personnes ont été déférées.
Parmi les inculpés, le BIANCO cite l'ancien directeur général de la Fanalamanga. Celui-ci, désormais député, est particulièrement impliqué, son rôle d'instigateur des malversations ayant été établi, indique l'organe anti-corruption d'Ambohibao. Cependant, le BIANCO indique que son statut de parlementaire lui confère des immunités, ce qui complique les poursuites judiciaires à son encontre. Tous les inculpés ont été mis en liberté provisoire en attendant le procès devant la juridiction spécialisée en charge des affaires de corruption des 67ha.
Les citoyens attendent avec impatience que la Justice soit rendue de manière transparente et que les responsables soient tenus pour responsables de leurs actes. Cette affaire représente un test crucial pour la volonté de lutter contre l’impunité, en particulier au niveau de l’Assemblée nationale. La manière dont cette institution traite le cas de ce parlementaire, déterminera sa crédibilité et son efficacité dans la lutte contre la corruption. En tout cas, en mettant en lumière les défis posés par les immunités parlementaires, cette affaire souligne la nécessité d’une réforme pour garantir que tous les individus, quelle que soit leur position, soient tenus responsables de leurs actions devant la loi.
La Rédaction